Monthly Archives: October 1927

E08 – La demeure des cauchemars

Chap.1 Paranoiac hangover
22.10.1927
Depuis son retour il y a une dizaine de jours, Aldo Gioppanovicci a trouvé une ville d’Arkham en proie à d’étranges tourments. Les habitants sont plus sombres, plus tendus et parfois même plus violents. Crimes et suicides sont devenus encore un peu plus courants. À tel point que l’on ne peut plus accuser l’époque et l’ère moderne.
Depuis le passage du cirque, le professeur Al Rached est lui aussi un homme au bord du gouffre. Malgré l’aide du professeur en psychanalyse et ami d’Armitage, le Dr Peaslee.
C’est d’ailleurs en sortant d’un de ses rendez-vous qu’il croise le fils du docteur, le jeune Alister Peaslee. Celui-ci vient de rencontrer une jeune femme se présentant comme Jessica Versteikt une étudiante allemande venu à Miskatonic pour un cursus en histoire.
Après une brève entrevue, le docteur Peaslee vous confie qu’il a de nombreux doutes sur la véracité des propos de la jeune femme. Malgré les soupçons d’Al Rached quant à l’appartenance de la jeune femme à l’ordre de Thulé, le docteur vous convainc de seulement la filer. Il l’a d’ailleurs à cet effet fait accepter à l’internat de jeunes filles du campus.
Alors que vous sortez de l’Université, Peaslee junior vous accoste et vous confie sa passion pour les sciences occultes mais aussi ses indiscrétions quant aux dossiers de son père lors du traitement de feu Mustapha Khaleb. Devant sa détermination à vous suivre, vous l’accueillez sous le titre de stagiaire, bleusaille … voir chair à canon… ce qui ne semble pas faire douter le jeune étudiant et sa confiance en son destin.
Il est ainsi chargé d’en apprendre un peu plus sur Jessica Versteikt.

Chap.2 Le Grimoire de Modène
23.10.1927
Henry Armitage vous entretient d’une piste concernant le « Grimoire de Modène » un ouvrage mythique que son moi du futur cite dans une lettre. Il a reçu un courrier d’un certain Banfloyd, antiquaire londonien spécialisé dans les ouvrages occultes. Selon ses sources, l’anglais jouie d’une bonne réputation. Le courrier mentionne Johann de Regensburg comme étant l’auteur du grimoire.
Son héritier John Regensburg vivrait actuellement à Gary, non loin de Chicago. Armitage vous a pris deux billets de train pour le lendemain matin. La lettre est accompagnée d’une photo montrant une large batisse neo-victorienne.
À votre hotel Arkamite, vous confiez au jeune Peaslee votre destination. Celui-ci vous réclame de partir avec vous.
Une grande bâtisse d’allure victorienne avec un toit dans un style vaguement oriental. Elle est au milieu d’un parc, un vent automnale agite la cime des arbres sans feuilles. La chaîne de la lourde grille d’entrée est brisée et prise dans la boue séchée. Vous traversez le parc, non sans remarquer une tombe protestante entourée de quelques barreaux de metal tordus. L’insciption funéraire indique Georges Louis Bourgeois. Quelques marches mènent sur un perron au bois grinçant, deux lions aux ailes dressées, quelque chose dans le style néo-assyrien, en surveillent le passage. La maison semble déserte et abandonnée.
Aldo décide de faire le tour de la propriété et tombe nez à nez avec Armitage, lui même très étonné de sa présence ici. Alister jette un coup d’œil par une fenêtre et y aperçoit une enfant de dos jouant avec son nounours décapité. Pendant ce temps Al Rached actionne la cloche d’entrée.
Il y est accueilli par une femme de ménage antique à l’air grincheux. Lorsque le jeune Peaslee le rejoint s’est par une soubrette lubrique qu’il est invité à entrer. Vous demandez à voir le maître des lieux et la domestique vous indique qu’il ne va pas tarder. La vieille s’échappe par un couloir alors que la jeune vision indique à Peaslee de la suivre. Dans la cuisine, l’acariatre bonne s’évertue à fourrer un rôti qui s’avère n’être qu’un fœtus. En lieu et place de cette vision d’horreur, se tient pour Alister, la jeune femme de chambre qui enfonce sauvagement son poing dans son sexe.
Armitage et Gioppanovicci sont accueillis à leur tour par la vieille femme de chambre. Celle-ci leur indique que leurs amis sont déjà à la cuisine. Après quelques jeux de portes vaudevillesques vous vous retrouvez à la bibliothèque de la maison.
Là, les choses se compliquent encore un peu plus, laissant apparaître que tout ceci n’est qu’un songe délirant. Armitage et Al Rached sont pris d’un vertige frénétique à la vue de l’immense et exotique collection d’ouvrages pendant qu’Alister assiste impuissant à la disparition d’Aldo dans les flammes de la cheminée. Peu après le jeune enfant de la chambre vous indique qu’un livre monstrueux vie sous un meuble. Quelques minutes après le livre-insecte doté de pattes et de crocs est immobilisé et Alistair le range dans sa besace. Mais lorsque la créature reprend connaissance, elle attaque le jeune étudiant qui disparaît, ne laissant derrière lui que son sac.
Armitage affirme alors qu’il a trouvé une solution et entaille sa main avec un ouvre-lettre. À son tour, le bibliothécaire disparaît. Avant de quitter à son tour la demeure à l’aide de l’ouvre lettre, Al Rached se rend sur le perron de la maison pour y contempler le spectacle saisissant d’une immense jungle survolée de créatures ailées.

À votre réveil, vous êtes dans vos différentes demeurent arkamites. Vos valises toujours prêtent pour un voyage qui n’a pas encore eu lieu et la photo de l’étrange demeure laisse apparaître un Al-Rached pétrifié d’effroi sur le perron.

Chap.3 Réalité ?
23.10.1927
Arrivés à l’adresse de Gary, vous découvrez un jardin public. Ni maison, ni tombe.
Mais alors que vous vous laissez au sommeil dans les draps de votre hôtel de Gary, vous êtes ramenez devant la grande bâtisse d’allure victorienne avec un toit dans un style vaguement oriental.
Vous vous lancez à la recherche de Banfloyd que la femme de chambre vous indique comme logeant au premier étage. Mais les chambres et bureaux ne sont que successions de visions d’horreurs et d’étrangeté.
Vous descendez dans la cave de la demeure pour y trouver une véritable salle de torture. Vous y êtes attaqués par un couple de sectateurs morts-vivants.
Après vous êtes débarrassé de vos assaillants, vous tentez de deceller les pierres d’un mur qui vous semble donner sur une pièce secrète. Mais la maison se défend et anime les différents outils de torture. Vous stoppez votre entreprise et videz la pièce de ses « armes ».
Mais dans le jardin, vous êtes attaqué par l’un des deux lions assyriens devenu une immense créature animée. Vos morts respectives vous renvoient dans vos lits.

Chap.4 Cauchemar sans fin
24.10.1927

Stressés par le compte à rebours de votre prochain endormissent, vous essayez de trouver quelques informations à Chicago sur le piège qui vous est tendu. La puissance croissante de vos voyages oniriques vous inquiète. La mort sera t elle définitive lors de la prochaine étape ?

Vous découvrez que George-Louis Bourgeois était un occultiste. Le gourou français aurait disparu avec ses adeptes dans un suicide collectif.
Quant à Johan de Regensburg, vous trouvez un texte fantasmatique sur cet auteur :
Parvenu au seuil du dernier cycle de sa vie d’homme, Johann de Regensburg s’est retourné sur le temps de sa vie. Avec piété il avait étudié les livres saints, il connaissait toute la philosophie des Grecs, des Arabes et les secrets des anciens Égyptiens. Durant huit années il avait été le secrétaire d’Albert le Grand, pendant six ans il avait enseigné au couvent Saint-Jacques. En 1274 le pape en personne lui enjoignit de prêcher la croisade de Strasbourg à Mayence. Il voyagea, il s’embarqua pour Byzance où il fut durant douze années le conseiller secret de l’empereur Michel Paléologue. Lorsque les croisés prirent enfin le chemin de la terre sainte, il se joint à leur troupe pour assister à leur défaite en Acre. Ne pouvant se résigner à échouer si proche du but, il franchit les portes de la ville sainte déguisé en Arabe. Il en arpenta les ruelles puantes, les marchés envahis de mouches et les lupanars, découvrant que la cité de Dieu était un cloaque. Ebranlé dans son cœur, Il voulu aller plus loin, il se fraya un passage dans les souterrains où étaient enterrés les vestiges des anciens Juifs et des premiers Chrétiens. Dans les ténèbres des cavernes, il erra parmi des reliques misérables et les stupides inscriptions en latin. Parvenu au seuil du dernier cycle de sa vie d’homme, Johann de Regensburg s’est retourné sur le temps de sa vie. Il avait étudié, il avait construit des automates doués de la voix, il avait prêché la parole de l’Eglise, à présent, il contemplait le néant de toutes choses.
Il partit dans le désert. Pendant plusieurs saisons, il partagea les maigres repas des nomades qui respectent les fous. Enfin il franchit l’Euphrate et foula la terre des Mèdes. A Tabriz, un vieillard minuscule qui avait connu le règne de Xerxès l’enduisit du sang d’un bœuf sacrifié et l’initia à la sagesse plus ancienne que l’homme qu’avaient recueillie les anciens Perses. Convaincu d’avoir enfin trouvé la plénitude de la vérité, Il entrepris son pèlerinage dans le grand désert salé. Il y connu cent morts avant d’atteindre la cité qu’habitent les hommes à tête de fourmi. Il apprit leur langue et partagea leur nourriture. Il fut introduit dans la salle aux mille piliers où trône leur grand Dieu, un feu ardant qui brûle sans répit. Johann de Regensburg contempla l’Un et la hiérarchie des Dominations qui lui font cortège, leur visage brûlé par l’admiration du Premier, puis les 345 puissances aux membres innombrables, les Majestés qui ignorent la durée, montées jusqu’au ciel sur le dos de l’oiseau Shantak, et les 6666 légions des Efrits toutes en ordre. Il avait découvert le lieu de l’éternité et il décida d’y construire sa demeure. Ensuite il entreprit le rituel, Il franchit les portes du rêve, remonta le fleuve Naraxa, il discuta avec les vampires au dessus de la vallée de Pnath. Lorsqu’il en eut assez appris, il construisit une maison, un labyrinthe et un piège dans lequel il capturerait à tout jamais les rêves de ceux qui s’en approcheraient. Au cœur de la Jungle de Kled, Il arracha son cœur et bâtit autour sa demeure.

Bien décidés à en finir, c’est sur des batons de dynamites obtenus dans les milieux interlopes de Chicago que vous vous endormez.

Armitage vous attend fumant une pipe, sur le perron à moitié détruits de la grande bâtisse d’allure victorienne avec un toit dans un style vaguement oriental.. Visiblement très excité, il vous confie être sous l’emprise de stupéfiants et autres mixtures de sa composition. Il veut trouver le Grimoire et pense que sa drogue lui permettra de vaincre l’entropie de la bibliothèque.
Alister escorte le bibliothécaire pendant qu’Aldo et Al Rached se dirigent vers la cave. Mais celle-ci est envahit par les réminiscences des adeptes de Bourgeois devenus des goules sauvages.
Vous leur envoyez quelques dynamites qui ont raison d’elles et vous glissez dans ces amas de corps jusqu’au mur de la crypte de Regensburg.
Pendant que vous vous attaquez au mur, la bibliothèque devient folle et les livres se transforment en insecte dans un tourbillon délirant. Au milieu de la tempête Armitage contemple le Grimoire de Modène. Mais bientôt la maison est attaquée par les sombres créatures ailées qui surplombaient la jungle environnante. L’un d’elle emporte le jeune Peaslee avant de le lâcher dans une chute fatale.
Et c’est ainsi que le jeune étudiant découvre l’affreux destin que vous a réservé de Regensburg : Car c’est devant la grande bâtisse d’allure victorienne avec un toit dans un style vaguement oriental que le jeune homme reprend ses esprits ! Captif éternel de ce cauchemar !
Mais dans les soubassements de la maison, Al Rached et Gioppanovicci ont trouvé la momie du sorcier qui lui aussi semble captif de son propre piège écrivant sans cesse : Tuez-moi – merde à celui qui le lit – Ayez pitié.
À ses côtés un gigantesque cœur palpitant que vous ne tardez pas à détruire, vous libérant ainsi du sortilège.

Chap.4 Aveux et théories
25.10.1927

De retour à Arkham, vous rejoignez Armitage. Celui-ci est persuadé, suite à sa lecture onirique du Grimoire de Modène, que vous devez parcourir le monde afin d’empêcher une successions de rituels.
Alister de son côté reprend son enquête sur Jessica Versteikt pour découvrir que la jeune femme n’a aucune des qualités qui caractérisent une étudiante de son âge.
En outre il parcourt quelques feuilles aperçues dans la chambre de la jeune allemande citant tour à tour plusieurs professeurs de l’université et ressemblant dans leur facture aux lettres provenant du futur Armitage.
Vous décidez de jouer franc jeu avec elle et cela s’avère payant. Elle vous remet les lettres qu’elle aurait trouvé dans les affaires de son oncle Ulrich lors de leur voyage au Maroc. Elle vous avoue avoir suivi les indications de ces étranges courriers pour comprendre la mort de son oncle.